Repartir de zero

On a beau dire qu’on vide sa tasse en passant à une autre discipline, on ne redevient que très rarement un vrai débutant. J’ai eu la chance de commencer par une discipline très complète debout sans armes, incluant donc frappes, clés, projections, étranglements, sutemis, points de pression. Du coup, lorsque je passe à une discipline travaillant debout a mains nues, même si les stratégies ou les formes de corps sont différentes je ne suis jamais complètement perdu. Même en Arnis, qui inclue un gros travail d’armes, j’ai rapidement trouve mes repères car j’ai une idée de la façon d’appliquer des techniques debout. Ca ne veut pas dire que le travail de l’Arnis m’est évident, juste qu’en quelques mois, je sens que j’ai déjà choppe quelques éléments. Ca a été la même chose avec l’Hapkido : des stratégies différentes mais au final le passage de l’un a l’autre était assez fluide.

En JJB, en revanche je suis revenu au point zéro, comme si je n’avais jamais rien pratique. C’est très déstabilisant : je n’ai aucun repère et je ne parviens pas à passer quoi que ce soit. Du coup la ou debout je ne réagis plus qu’en termes de principes, au JJB je reviens a la base et je ne cherche pour le moment qu’a apprendre les techniques. Tant que je n’ai pas assimile assez de techniques et que je ne les ai pas appliquées en combat, je ne serais pas capable d’en dégager les principes sous jacents.

C’est une sensation très bizarre : toutes ces années d’entrainement pour rien. Des que je suis au sol, contre un type avec juste un an ou deux d’expérience, je ne peux plus faire grand-chose, tout ce que j’ai pu apprendre ne me sert a rien… Au final c’est rafraichissant aussi, de sentir qu’on peut retrouver totalement son âme de débutant et se débarrasser de ses filtres. Maintenant faut juste réapprendre a assumer le fait que faire rentrer quelque chose dans son corps, c’est long

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