Mai 2007 – Eric Laulagnet – Kali JKD, Découverte des arts philippins


Groupe complet

Dans l'ordre, Patrick, Jacques et Eric

Ce week end la, j’avais le choix entre deux stages intéressants : le séminaire CN du NTJ a Tours avec Roland Hernaez et une initiation au Zen et au Kobudo (sur 3 jours) ou un stage de Kali - Jeet Kune Do et de couteau avec Eric Laulagnet a Nantes. Ce dernier devant partir pendant 4 ans aux Philippines après ca et ayant une forte renommée, ajoute au fait que c’était a 20 minutes de chez moi et que je devais bosser le lundi, j’irai donc tester les arts philippins pour la première fois, accompagne de Jacques et Patrick du Hapkido.

Au programme : stick et mains nues le samedi, couteau le dimanche.
Mon premier souvenir qui revient c’est que les sticks sur les doigts ca fait mal, surtout quand on va vite (et on est prie d’aller vite pour faire réagir le corps). J’ai vite senti les premiers apports de cette pratique : une douleur dans les doigts m’a indique la pluie pendant les 3 mois suivants.

Les techniques démontrées, que ca soit en couteau ou avec bâton répondent a différents angles d’attaque, tout est étudié, et on passe facilement d’un angle a l’autre. Les réponses sont précises mais pointues et jouent beaucoup sur la structure du partenaire à l’aide de « détails » comme une pression du tibia pour faire fléchir la jambe par exemple. C’est fluide et précis, mais beaucoup moins simple que ca en a l’air vu de l’extérieur. On travaille pas mal de contrôles au sol également, avec des contrôles de la tête avec les jambes qui font penser a certains mouvements de base du Pencak Silat.

Dimanche, c’est couteau. Avant de pratiquer, Eric nous montre une video sur les dangers du couteau avec notamment des photos de gens hospitalises suite a des blessures de ce type. Le message est clair, un couteau c’est pas un jouet, le danger est reel et ca demande des solutions adaptees. En l’occurrence, ce qu’on apprend habituellement contre couteau dans des arts « traditionnels » japonais, coréens, etc. ne vaut souvent pas grand-chose. Et pour cause on travaille dans des contextes différents :
- les arts philippins reposent avant tout sur une tradition de combat arme, les techniques a mains nues dérivent de la
- ailleurs on fait souvent le contraire, on adapte contre armes ce qu’on travaille a mains nues (les armes n’étant pas notre spécialité)
- question de contexte également : une école de Ju Jutsu travaillera contre des attaques au couteau en estoc très souvent, qui correspondent a un combat en armure dans lequel un coup de slash ne sert a rien. En réalité, un coup de slash quand on est en T Shirt ca fait déjà pas mal de dégâts…

Bref, chacun sa spécialité. Autant je fais tout a fait confiance au NTJ et a l’Hapkido a mains nues, qui me semblent donner de bonnes solutions, autant avec armes, je donne plus de crédit aux philippins dans un contexte actuel. En ce qui me concerne, j’avoue que je trouve le travail des armes en Ju Jutsu et en Hapkido souvent plus didactique qu’autre chose, notamment en termes d’appréciation et de franchissement de la distance.

Les éléments qui m’ont marque dans les principes précisés par Eric sont les suivants :
- il n’y a pas de « blocage » : je ne bloque pas le bâton ou le bras avec mon bâton ou mon bras, je percute le bras (ou les doigts) avec mon bâton ou je coupe
- il n’y a pas de « désarmement » : si je désarme, ca n’est qu’une conséquence de mon mouvement, pas mon but en soi. Privilégier le fait de percuter au fait d’essayer de désarmer.
- Avec un couteau on coupe tout ce qui passe, notamment les doigts, les biceps, etc. Une coupe ne suffit pas, on meurt rarement d’un seul coup de couteau

Eric nous a aussi montre (mais on ne les travaillera malheureusement pas cette fois) des techniques avec 1,2 ou 3 couteaux contre un couteau. Bien entendu dans ces conditions on finit par se demander qui est l’agresseur, mais ca reste très intéressant.

Un point intéressant également, les différentes possibilités d’action avec un couteau, qu’on limite souvent à piquer et couper :
- piquer
- couper
- frapper (avec le talon)
- saisir entre le couteau et le doigt (le pouce sert a bloquer le couteau pour éviter qu’il ne glisse au moment de l’impact)
- éplucher (je préfère ne pas expliquer)
- aspect psychologique pour créer un déséquilibre (il parait qu'on recule la tête quand on voit un couteau arriver plein pot vers sa gorge...)

Un art très riche donc, tant avec que sans armes, et qui m’incitera à attaquer les arts philippins plus d’un an après.

Commentaires

Bonjour
Je sohaite prendre des cours avec eric Laulagnet self defense et kali. Je suis sur Paris 13. Savez vous s"il enseigne encore et ou ? Merci de votre réponse
mail possible à fdenoisy@wanadoo.fr

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